Catégorie : enfants

garde alternée pour les enfants

Voici un article sur la garde alternée auquel j’ai collaboré pour le magazine femme actuelle.

https://www.femmeactuelle.fr/enfant/enfants/garde-alternee-quel-rythme-adopter-en-fonction-de-lage-de-lenfant-2166659

 

âge de l’enfant et enterrement

Article en collaboration avec le site magicmaman

À partir de quel âge peut-on emmener un enfant à un enterrement ?

Quand se pose la question d’aller à un enterrement avec son enfant, on peut se demander s’il y a un âge « idéal ». En réalité, c’est surtout une question d’envie de la part de l’enfant.

Le point avec une psychologue spécialiste de la parentalité.

Le décès récent de la reine Elizabeth II nous rappelle, si on doutait, que la mort touche tout le monde et que ses suites ne sont jamais agréables : pour les proches, il s’agit de faire face à la tristesse du départ de la personne tout en ayant parfois à gérer l’aspect administratif et concret du décès, notamment l’enterrement.

Que l’on soit proche ou pas de la personne décédée, les obsèques sont une façon de dire au revoir et de concrétiser le départ de la personne. Mais est-ce la même chose pour les enfants ?

Est-ce une bonne chose de les emmener à un enterrement, et si oui, à partir de quel âge ?

On a demandé son avis à Laurie Eghissian, psychologue clinicienne spécialiste de la parentalité*.

Présence d’un enfant à un enterrement : avant tout une question d’envie

« Il n’y a pas particulièrement d’âge pour emmener un enfant à enterrement », commence Laurie Eghissian qui estime que cela doit avant tout dépendre de l’envie de l’enfant d’y assister et, qu’en tant que parent, « on sent que ça l’aiderait dans le processus de deuil ». Il ne faut donc pas mettre de côté un enfant qui aurait envie d’y assister et le/la laisser participer si c’est possible (faire un dessin, mettre un objet, une photo auprès de la personne décédée), car il/elle pourrait se sentir exclu.e de la famille si on l’évinçait d’office.

À l’inverse, il ne faut surtout pas forcer un enfant à assister à un enterrement (des solutions de garde existent toujours), car cela pourrait « créer un traumatisme chez lui/elle, être une source de cauchemars, et également lui faire perdre un peu la confiance qu’il/elle a en nous, du fait qu’on ne l’écoute pas ». La psychologue rappelle que la notion de consentement touche tous les domaines, et qu’il est important de veiller à respecter celui de l’enfant en ce qui concerne sa présence à cet événement.

Les signes qui montrent qu’un enfant est prêt à assister à des obsèques

Si chaque enfant est unique et que la décision d’assister à un enterrement est plurifactorielle et dépend notamment de la relation que l’on avait avec la personne décédée et de ses convictions, Laurie Eghissian précise qu’ « à partir de l’âge de 6-7 ans, on peut dire que l’enfant commence à intégrer la notion de mort et son côté irréversible, donc pourrait être prêt à assister à un enterrement ».

 Selon elle, la meilleure chose à faire est d’observer le comportement de l’enfant, et notamment ses réactions lorsque le sujet de l’enterrement est abordé : montre-t-il/elle de la peur ? Ou au contraire, semble-t-il/elle apaisé.e ? Se projette-t-il/elle dans cette journée ou évite-t-il/elle d’en parler ? Tous ces signes peuvent vous aider à savoir si votre enfant est prêt.e à assister à cet événement, même s’il/elle n’arrive pas à l’exprimer clairement pas les mots.

Comment préparer un enfant à assister à un enterrement ?

Pour un enfant comme pour un adulte, un enterrement peut être un moment un peu bizarre, très solennel et rempli d’émotions. Si votre enfant a exprimé le souhait de vous accompagner, vous pouvez le préparer en répondant à ses questions et en lui expliquant ce qui va se passer avec des mots simples, notamment le déroulé de la cérémonie (quelle qu’elle soit) : cela peut être long, il y a des moments de silence, des gens vont pleurer…

Toutefois, pour Laurie Eghissian, « il n’est pas forcément nécessaire de tout préparer en amont, car il peut y avoir des imprévus ». La psychologue indique qu’il peut être plus intéressant de discuter de la cérémonie après celle-ci, notamment en demandant à l’enfant comment il/elle se sent, s’il/elle a des questions, etc.

Deuil : faut-il montrer ses émotions à son enfant ?

Quand on est parent, la question de montrer – ou pas – sa tristesse à son enfant se pose forcément : on craint que cela ne le/la rende encore plus triste, mais il est difficile de la cacher complètement. « Je pense qu’il est important de montrer ses émotions devant son enfant, pour lui partager notre ressenti, lui dire que c’est normal d’être triste, afin que l’enfant apprenne aussi à exprimer ses émotions », indique Laurie Eghissian, qui conseille également de parler de la mort de façon concrète plutôt qu’imagée. Pour elle, les livres pour enfants qui évoquent le sujet de la mort sont de bons supports pour en parler, afin de trouver les bons mots mais aussi de lui permettre d’y réfléchir seul.e.

Les bons réflexes pour accompagner l’enfant en période de deuil

Parce que votre enfant ne va pas toujours montrer sa tristesse ou être en mesure de la verbaliser, faites bien attention à son comportement : des troubles du sommeil (réveils plus fréquents, cauchemars…), des difficultés de séparation, un repli sur soi-même, une lassitude alors qu’il/elle est d’ordinaire très joyeux.se ou un changement de comportement avec son entourage (à l’école ou la crèche, avec la nounou, avec ses copains) sont le signe que quelque chose le/la contrarie. Si c’est le cas, il est essentiel de prendre le temps de parler avec lui/elle afin de répondre à ses angoisses et le/la rassurer (il/elle peut par exemple craindre que vous ne mouriez bientôt, sans pour autant pouvoir le formuler) et de lui montrer que la vie continue, par exemple en faisant des activités qu’il/elle aime.

* https://www.psychologueperinatalite.com/

Les amis imaginaires chez l’enfant

Les parents peuvent parfois s’inquiéter de voir leurs enfants jouer avec un ami imaginaire. Des expériences en psychologie montre que l’ami imaginaire possède un rôle positif dans le développement de l’enfant. Il peut avoir des formes très variés, il démontrerait une plus grande empathie envers les autres, un meilleur développement de la théorie de l’esprit et des compétences de communication.

Chez les jeunes enfants, l’apparition d’un ami imaginaire permet de faire des choses interdites (bêtises).
Chez certains adolescents, il s’agit de combler un vide, des moments de crainte.

Néanmoins, si l’ami imaginaire devient trop envahissant et que l’enfant s’isole des autres, les adultes doivent y prêter attention, et tenter de comprendre ce qui se passe derrière.