Catégorie : parentalité

triangulation parentale

article en collaboration avec femme actuelle

Proche de la manipulation, la triangulation parentale met l’enfant au cœur du couple, à une place qui n’est pas la sienne. Zoom sur un phénomène dangereux pour l’enfant et sa construction avec une psychologue.

L’arrivée d’un enfant dans un couple fait mathématiquement passer d’une relation à 2 à une relation à 3, ce qui peut être déroutant et entraîner des tensions dans le couple. Et même quand tout se passe bien, la dynamique avec deux adultes et un enfant nécessite des ajustements, notamment sur la ligne éducative que l’on souhaite suivre.

En effet, tous les experts de l’enfance s’accordent à dire qu’il est important que les deux parents soient unis quand il s’agit des règles à mettre en place à la maison et en dehors. Le risque, sinon ? Tomber dans un schéma de « triangulation parentale » qui n’est ni bon pour l’enfant, ni pour les parents. Explications avec Laurie Eghissian, psychologue clinicienne*.

Qu’est-ce que la triangulation parentale et comment la reconnaître ?
Comme son nom peut le laisser penser, la triangulation parentale est une forme de triangulation relationnelle, soit une relation où deux personnes font intervenir une troisième (généralement parce qu’elles ne s’entendent pas). Dans le cas de la triangulation parentale, les trois acteurs sont les deux parents et l’enfant. « Il y a deux situations possibles », commence Laurie Eghissian. « On peut avoir un enfant qui se retrouve malgré lui/elle entre ses deux parents, ou bien au contraire, un enfant qui se met volontairement entre eux pour obtenir ce qu’il/elle désire. »

La triangulation parentale à l’initiative d’un parent
On parle généralement de triangulation parentale dans un contexte de conflit, notamment dans le cas de parents séparés ou divorcés, avec une communication inexistante et un enfant qui se retrouve à devoir faire passer des messages d’un parent à l’autre (soit parce que cela lui est demandé directement, soit parce qu’il sent que c’est nécessaire), ou bien dans une situation où l’un des parents cherche à rallier l’enfant à sa cause (et l’oblige à s’opposer de facto à son autre parent). Impliquer l’autre parent quand on manque d’autorité, par exemple en menaçant de ce que cet autre parent pourrait faire dans cette situation pour se faire obéir, est également une forme de triangulation parentale.

La triangulation parentale à l’initiative de l’enfant
Mais la dynamique peut également être différente, avec des parents qui peuvent s’entendre mais ne font pas toujours front uni dans les décisions, ce que l’enfant utilise à son avantage : « Un enfant qui souhaite obtenir quelque chose peut par exemple faire la demande d’abord auprès de son père, et, si celui-ci lui dit non, aller demander la même chose à sa mère en faisant croire que le père a dit oui », explique la psychologue. Bien que le phénomène soit à l’initiative de l’enfant, on parle aussi de triangulation parentale dans la mesure où ce dernier profite de ce qu’il ressent comme une faille entre ses parents pour arriver à ses fins.

Triangulation parentale : attention à l’enfant
Qu’on se le dise : la triangulation parentale à l’initiative des parents est toujours néfaste pour l’enfant. « Quand l’enfant se retrouve à une place qui n’est pas la sienne et finit par devoir jouer le médiateur entre ses parents, il n’est pas rare qu’il entende des choses qu’il ne devrait pas entendre et qui ne le concernent pas », souligne Laurie Eghissian. L’enfant peut ainsi se retrouver malgré lui dans un rôle d’adulte, ce qui a des conséquences sur son développement personnel, et il risque de se construire avec un modèle relationnel faussé où la manipulation affective (qu’elle soit consciente ou pas) est acceptable et une façon d’obtenir ce que l’on veut. Sa façon de communiquer peut également être impactée, dans la mesure où il peut penser que pour résoudre un conflit avec quelqu’un, il est nécessaire d’impliquer quelqu’un d’autre. Enfin, il n’est pas rare que l’enfant impliqué dans des conflits ressente de la culpabilité à l’idée de devoir choisir un camp (et donc de « préférer » l’un de ses parents) et ait l’impression que le bonheur de ses parents dépend de ses décisions et de ses actes.

Et dans le cas d’une triangulation parentale à l’initiative de l’enfant ? Si elle a moins de conséquences négatives pour l’enfant, elle n’est pas idéale non plus car elle correspond à de la manipulation et ne doit pas devenir la norme pour l’enfant qui cherche à obtenir quelque chose (et qui risque de faire face à des personnes nettement moins clémentes que ses parents s’il reproduit ce comportement plus tard).

Comment éviter le phénomène de triangulation parentale ?
Si le phénomène n’est pas exceptionnel (on y a tous déjà eu recours), la triangulation parentale doit être évitée au maximum. « Si en tant que parents on utilise ce mode de fonctionnement et que l’on s’en rend compte, il est conseillé de demander l’aide d’un tiers, par exemple dans le cas d’une situation conflictuelle un médiateur, un juge pour enfants ou un.e psychologue », conseille Laurie Eghissian.

« Dans le cas où l’enfant utilise ce fonctionnement, il est important que le parent le remarque et puisse en parler à l’enfant afin de lui expliquer pourquoi ce n’est pas bien », indique-t-elle, précisant que si cette discussion vous semble difficile, il est tout à fait possible de demander de l’aide à un professionnel pour y arriver.

  • Merci à Laurie Eghissian, psychologue clinicienne, spécialiste de la parentalité et de la petite enfance à Boulogne-Billancourt.

complexe d’oedipe chez l’enfant

article en collaboration pour femme actuelle

Être amoureux du parent du sexe opposé et être en conflit avec le parent du même sexe, c’est le principe du complexe d’Œdipe, qui touche les jeunes enfants. On fait le point avec une psychologue.

Que ce soit pendant la grossesse ou à la naissance d’un enfant, l’annonce de son sexe s’accompagne souvent de remarques telles que : « Oh, un petit garçon, tu vas voir, c’est super, il va être super proche de toi ! » ou au contraire de « Une petite fille ? Dommage, elle va n’avoir d’yeux que pour son papa ! ».

Derrière ces remarques (souvent énervantes, si on peut se permettre), il y a une théorie : les petits garçons seraient amoureux de leur mère et les petites filles de leur père. Plus précisément, il s’agit d’un concept appelé le complexe d’Œdipe ou l’Œdipe. Laurie Eghissian, psychologue clinicienne, nous explique l’origine du complexe d’Œdipe et les réflexes à adopter en tant que parents.

Définition, signification, histoire, mythologie : c’est quoi le complexe d’Œdipe en psychologie ?

« Le complexe d’Œdipe vient de la mythologie grecque, plus précisément du mythe d’Œdipe, dans lequel le personnage va, sans les reconnaître, tuer son père et épouser sa mère », commence Laurie Eghissian. « C’est le psychanalyste Sigmund Freud qui a théorisé cette notion de relation triangulaire de l’enfant avec les parents dans les années 1900 : les petits garçons seraient amoureux de leur mère et les petites filles amoureuses de leur père, l’enfant voulant évincer le parent du même sexe et se marier avec celui du sexe opposé.«  Le complexe d’Œdipe relève ainsi d’un désir inconscient qui fait partie des grandes étapes de l’éveil à la sexualité.

Complexe d’Œdipe : à quel âge peut-il se manifester ?

La psychologue indique que « la plupart des enfants peuvent avoir un passage autour du complexe d’Œdipe, sans différence notoire entre garçons et filles », qui se manifeste la plupart du temps vers l’âge de 3 ans avec la découverte de la différence des sexes et le questionnement qui va avec. Chez les petites filles, le terme « complexe d’Électre » (théorisé par le psychanalyste Carl Jung et également issu de la mythologie grecque) est parfois employé pour évoquer un complexe d’Œdipe inversé, mais il n’est pas reconnu par les professionnels de la santé mentale.

Bon à savoir : Laurie Eghissian précise que l’on parle beaucoup moins du complexe d’Œdipe aujourd’hui, dans la mesure où l’on « remet beaucoup en cause les théories de Freud et que celles-ci sont parfois obsolètes puisque datant du début du 20e siècle. »

Complexe d’Œdipe : comment réagir en tant que parent ?

Face à un enfant qui manifeste un attachement démesuré au parent du sexe opposé, il peut être difficile de savoir comment réagir. « Le mieux à mon sens est d’entendre ce que dit l’enfant et de ne pas se moquer de lui« , répond Laurie Eghissian, qui estime que le sujet peut permettre d’aborder avec l’enfant les notions de rapport amoureux mais aussi de l’interdit de l’inceste, en adaptant bien sûr le discours à son âge. « Il faut lui dire de manière simple qu’il ou elle ne peut pas se marier avec sa maman ou son papa car le mariage se passe entre deux adultes. »

La psychologue insiste sur le fait qu’il faut « éviter par contre d’en faire un combat », notamment en s’entêtant à détromper l’enfant, dans la mesure où c’est une phase tout à fait normale de la constitution de la personnalité, et qu’à l’âge adulte il/elle aura oublié.

Qu’est-ce qui met fin au complexe d’Œdipe ? Comment le résoudre ?

Pour la psychologue, l’entrée à l’école primaire et « ce qu’on appelle l’âge de raison vers 7 ans » met généralement fin au complexe d’Œdipe. « Si l’on a l’impression que le complexe d’Œdipe ne se résout pas spontanément, on peut consulter un.e psychologue qui en tant que personne tierce et neutre peut expliquer et reprendre les notions avec l’enfant », indique-t-elle.

Un complexe d’Œdipe qui dure s’explique souvent en regardant la composition de la famille, affirme Laurie Eghissian : « Il est important de prêter attention à la santé du couple parental et à ce que disent les parents face à l’enfant. Si le couple se dispute beaucoup et que l’un des deux dénigre l’autre, l’enfant peut penser qu’il y a une place à prendre et s’opposer au parent du même sexe. Là encore, se faire aider par un.e professionnel.le pour comprendre ce que pense l’enfant peut être nécessaire. »

angoisse de séparation et sommeil du bébé

La séparation entre un bébé et ses parents n’est pas toujours facile… notamment au moment du coucher. Une psychologue nous explique le phénomène de l’angoisse de séparation et le bon réflexe à adopter pour faciliter les choses et favoriser le bien-être de Bébé.

Lors de ses premiers mois de vie, un bébé passe généralement la plupart de son temps avec l’un de ses parents, qui devient alors sa figure d’attachement. Et quand ce parent doit reprendre le travail au bout de quelques mois, la mise en place d’un mode de garde (qu’il s’agisse de la crèche ou d’une assistante maternelle) conduit de facto à une séparation entre Bébé et sa figure d’attachement et peut être difficile. C’est ce qu’on appelle l’angoisse de séparation (et de nombreux parents en ont déjà fait l’expérience).

On a voulu en savoir plus sur l’impact de ce trouble anxieux sur le sommeil de BébéLaurie Eghissian, psychologue clinicienne, nous dit tout sur l’angoisse de séparation et comment éviter qu’il ne pèse sur les nuits de votre enfant.

Angoisse de séparation chez bébé : comment la reconnaître ?

« On appelle angoisse de séparation ou anxiété de séparation le fait que lorsque l’enfant quitte son parent figure d’attachement et ne le voit plus, cela se traduit par des pleurs intenses« , explique Laurie Eghissian, qui ajoute que lorsque Bébé se retrouve en présence d’inconnus ou avec des personnes qu’il/elle ne voit pas souvent (il peut s’agir des grands-parents, d’un.e baby-sitter…), il/elle pleure également.

A quel âge l’angoisse de séparation apparaît et quand s’arrête-t-elle ?

L’angoisse de séparation est d’ailleurs aussi appelée angoisse du huitième mois car « elle apparaît vers l’âge de 8 mois et l’on s’est rendu compte dans les études scientifiques que sur le plan sensoriel, cela correspond à l’âge où l’enfant a une bonne vision des personnes et qu’il/elle se rendrait compte des visages connus et inconnus ».

La psychologue admet que beaucoup de bébés connaissent ce trouble anxieux, mais qu’il n’est pas obligatoire de passer par cette phase et que « bien heureusement, il arrive de moins en moins car on tient plus compte de cette peur qu’avant et qu’on explique au bébé ce qu’il va se passer, notamment via des phases d’adaptation sur plusieurs jours avec le parent et la personne qui va le garder ».

Angoisse de séparation la nuit : l’importance des rituels de coucher pour favoriser le sommeil

Pour notre experte, le moment du coucher est effectivement propice à l’anxiété de séparation et peut impacter le sommeil de Bébé si la séparation n’a pas été assez préparée. « De nombreux bébés ont besoin de rituels du coucher répétitifs comme lire une histoire, écouter une musique ou encore allumer une veilleuse, sans quoi ils ne sont pas prêts », indique-t-elle, bien que chaque bébé soit différent et n’ait pas les mêmes besoins en termes de préparation à la séparation.

Laurie Eghissian estime que l’angoisse de séparation peut également se produire chez des enfants qui n’ont habituellement pas de problème à se mettre au lit « si la séparation a été brutale et n’a pas pu être anticipée, notamment dans le cas d’un accident de la vie ou de la maladie d’un parent ».

Comment calmer l’angoisse de séparation ?

Qu’elle se produise la journée ou le soir, il n’y qu’une façon de calmer une anxiété de séparation : « Pour aider Bébé à surmonter cette expérience, il faut communiquer avec lui, lui parler et lui expliquer ce qu’il va se passer et mettre des mots sur les émotions qu’il manifeste et ressent. » Dans la mesure du possible, la psychologue conseille de préparer les séparations avec des rituels et des objets, notamment un doudou, et rassure sur le fait que ce trouble anxieux se résout en général avec le temps.

Si toutefois il persiste et devient handicapant (par exemple dans le cas d’un bébé qui pleure toute la journée dans son mode de garde), alors elle recommande de consulter le/la pédiatre de l’enfant ou un.e psychologue afin de trouver d’où vient le problème.

mon enfant ne veut pas dormir seul: que faire pour y remédier?

article en collaboration pour le site femme actuelle

Quand un enfant refuse de s’endormir seul ou vous rejoint dans le lit pendant la nuit, cela peut être pesant sur le couple et inquiétant. On fait le point avec une psychologue.

Tous les parents vous le diront : le sommeil, c’est le nerf de la guerre quand on a un enfant. En effet, avoir un bébé qui fait ses nuits tôt n’est pas la norme et par la suite, il n’est pas rare que les nuits de l’enfant soient perturbées par des éléments extérieurs (maladie, cauchemars, etc.). Mais à cela s’ajoute un autre problème rencontré par de nombreux parents : l’enfant qui ne veut pas s’endormir ou dormir seul.

La psychologue clinicienne Laurie Eghissian, spécialiste de la parentalité et de la petite enfance, fait le point sur ce qui peut expliquer qu’un enfant refuse de dormir sans ses parents et ce qui peut être mis en place pour faire évoluer la situation.

Pourquoi mon enfant refuse-t-il de dormir seul ?

« Plusieurs raisons peuvent expliquer qu’un enfant ne veuille pas dormir seul », commence Laurie Eghissian, « et il faut distinguer le refus ponctuel du refus qui se produit tous les jours ou presque« . Si c’est ponctuel, notamment dans le cas où l’enfant est malade ou fait un cauchemar, il est important d’être présent pour lui et de le rassurer, tout en lui expliquant que c’est exceptionnel.

Dans le cas d’un refus systématique, là encore, les causes sont variables, mais la psychologue recommande de commencer par observer la chambre de l’enfant : y fait-il trop chaud ? Ou trop froid ? Comment est placé le lit ? L’enfant peut-il voir la porte ? L’aménagement de la chambre est-elle au goût de l’enfant ? La chambre est-elle loin de celle des parents ? Le refus de dormir seul peut venir d’un simple refus de dormir dans sa chambre, qui peut souvent se régler assez facilement.

Si le problème ne vient pas de la chambre, votre enfant souffre peut-être d’anxiété anticipatoire du coucher liée à des peurs (du noir, de monstres, de cambrioleurs, d’événements à venir…), qui se traduit parfois par des manifestations physiques comme un mal de ventre et où l’enfant n’arrive à trouver le sommeil que lorsqu’il est avec vous. L’enfant peut également sentir votre propre anxiété (notamment sur le fait que s’il ne dort pas assez, il sera fatigué, ou le simple fait que le sentir à côté de vous vous rassure) et y répondre en refusant de vous laisser.

Est-ce problématique de dormir avec son enfant ?

Pour la psychologue, « ce n’est pas grave de dormir avec son enfant, dès lors que les deux parents sont d’accord avec cela ». Toutefois, si cela gêne au moins l’un des deux parents, il est important que la situation cesse rapidement. Par ailleurs, Laurie Eghissian précise qu’« un enfant à partir de 2 ans a une maturité du cerveau qui doit lui permettre de dormir seul.e » (bien que ce ne soit pas un âge exact, chaque enfant étant différent). Passé cet âge, il peut être intéressant de vérifier que ce refus de dormir seul ne cache pas un problème de santé, en consultant le pédiatre de l’enfant.

Comment aider l’enfant à dormir seul ?

Dans un premier temps, Laurie Eghissian recommande « d’échanger avec l’enfant sans se fâcher afin de le rassurer quant à ses peurs ». Elle conseille également la mise en place de rituels de sommeil, soit le fait de faire les mêmes choses chaque soir avant de se coucher (par exemple jouer tranquillement, puis aller aux toilettes, se laver les mains, lire une histoire au lit et finalement se coucher) et d’encourager l’enfant en lui disant qu’on sait qu’il peut réussir. Vous pouvez également installer une veilleuse à faible luminosité pour rassurer l’enfant.

« Si cela n’est pas suffisant, il ne faut pas hésiter à demander de l’aide à des spécialistes formés sur le sujet, qu’il s’agisse d’un.e psychologue ou d’un.e consultant.e en sommeil », indique Laurie Eghissian. Le plus souvent, le problème se règle assez rapidement, via la compréhension de ce qui coince et/ou la mise en place de rituels adaptés.

mon enfant est timide

https://www.femmeactuelle.fr/enfant/enfants/mon-enfant-est-timide-que-faire-et-comment-lui-donner-confiance-2169696

Si la timidité n’est pas un handicap, il est important de savoir comment bien réagir si votre enfant en souffre. Une psychologue nous partage les bons réflexes à adopter pour lui redonner confiance.

Perdre vos moyens si vous devez prendre la parole en public, avoir un coup de chaud parce que vous devez demander quelque chose à quelqu’un… Toutes ces situations illustrent ce qu’on appelle « être timide », un terme que le dictionnaire Larousse définit comme « qui manque d’assurance ou de hardiesse dans ses actes, ses décisions, ses opinions« .

Et la timidité n’est absolument pas une affaire d’adultes : de nombreux enfants le sont également. En tant que parent, il peut être difficile d’observer cela chez son enfant et de ne pas savoir quoi faire pour lui redonner confiance. La psychologue clinicienne Laurie Eghissian nous partage ses conseils experts.

Timidité chez l’enfant : des signes qui ne trompent pas

« Chez l’enfant, la timidité se manifeste souvent par des signes corporels, notamment le fait de rougir quand on s’adresse à lui/elle ou qu’il ou elle doit prendre la parole en public, mais aussi un bégaiement au moment de parler, une tendance à se mettre en retrait par peur d’aller vers les autres et une forte transpiration« , commence Laurie Eghissian, qui souligne que la timidité est une émotion qui a des traits communs avec la peur et la honte, ce qui se traduit par des ressentis corporels assez similaires.

Pour la psychologue, on peut considérer qu’un enfant a de la timidité vers l’âge de 3 ans, avec l’entrée à l’école maternelle. « Le fait d’arriver en collectivité va donner des pistes sur le comportement de l’enfant et sa personnalité« , indique-t-elle. « Toutefois, la timidité est une émotion qui peut évoluer dans le temps. Vers l’âge de 6-7 ans, on pourra noter si cette timidité persiste et s’inscrit dans la personnalité de l’enfant, ou bien s’il s’agissait d’un comportement temporaire.« 

Mon enfant est timide, dois-je m’inquiéter ?

Voir son enfant mal à l’aise peut être source d’inquiétude pour un parent (qui plus est si l’on est soi-même timide). Toutefois, Laurie Eghissian explique que « la timidité fait partie de notre personnalité et peut être considérée comme normale si elle n’est pas handicapante dans toutes les sphères de notre vie. Par exemple, un enfant peut se montrer timide pour prendre la parole devant ses camarades, mais n’a pas de gêne pour aller aborder des enfants dans la cour pour se faire des copains.« 

Il ne faut donc pas s’inquiéter à outrance, au risque que votre enfant ne le ressente et ait l’impression de vous décevoir (ce qui ne ferait que plomber son estime de lui/elle et risquerait d’aggraver la situation). Ne le/la surprotégez donc pas et ne le/la forcez pas non plus à aller vers les autres s’il ou elle manifeste des signes de timidité.

Comment donner confiance à un enfant timide ?

Avant toute chose, Laurie Eghissian souligne qu’il est important d’aborder le sujet de la timidité, comme l’on parle des autres émotions, afin que l’enfant puisse mieux se connaître et exprimer ses émotions quand il ou elle en ressent le besoin. Pour cela, « on peut s’appuyer sur des livres qui traitent des émotions et demander à son enfant s’il ou elle a déjà ressenti cette émotion et dans quelles circonstances« . Il est important que la timidité ne devienne pas un sujet tabou qui pourrait être source de souffrance pour l’enfant. « C’est d’autant plus vrai que l’enfant peut déjà souffrir de la situation et même subir parfois des remarques des autres autour de lui/elle« , explique la pyschologue. Si vous êtes vous-même timide, vous pouvez parler de votre vécu et partager vos astuces pour vous faciliter la vie.

Au quotidien, vous pouvez aider votre enfant en mettant en place des stratégies pour qu’il ou elle soit en mesure de réagir dans certaines situations identifiées (prise de parole en classe, spectacle de fin d’année, etc.), par exemple via des jeux de rôle autour de ces situations. Il est également essentiel de booster sa confiance en lui/elle en le/la valorisant, par exemple en vous intéressant à ses choix et ses créations ou en lui permettant de prendre des petites décisions adaptées à son âge (s’habiller tout seul, choisir son repas au restaurant, etc.). Dans la mesure du possible, préparez l’enfant avant d’aller dans un endroit où il/elle sera amené à interagir avec d’autres personnes, notamment en lui expliquant qui sera là, et, une fois sur place, aidez-le/la à entrer en contact avec les autres, par exemple en l’accompagnant et en commençant à jouer avec lui/elle quand il ou elle se mêle à un groupe d’enfants.

Enfin, vous pouvez également proposer à votre enfant de l’inscrire à des cours de théâtre, une activité qui développe la créativité, la confiance en soi, la communication et la prise de décision, et aide bien souvent à surmonter sa timidité.

divorce, séparation: comment l’annoncer aux enfants

article en collaboration pour femme actuelle

https://www.femmeactuelle.fr/enfant/enfants/divorce-separation-comment-lannoncer-aux-enfants-2168921

« Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants » est la traditionnelle phrase qui vient conclure les contes de fées. Dans la vraie vie, c’est un peu différent : il est estimé que près d’un mariage sur deux se termine par un divorce…

La séparation d’un couple, qu’elle fasse suite à un mariage, un Pacs ou une vie ensemble, n’est jamais facile à vivre, mais c’est encore plus délicat quand des enfants sont au milieu. Existe-t-il une bonne façon de leur annoncer que Maman et Papa se séparent ? On a demandé à Laurie Eghissian, psychologue clinicienne, de nous partager ses conseils pour que cette période se passe au mieux.

Séparation des parents : comment l’annoncer à ses enfants ?

Laurie Eghissian est formelle : « Il n’existe pas à proprement parler de bonne ou de mauvaise façon d’annoncer la séparation à ses enfants. » Toutefois, elle estime que le plus important est de se mettre d’accord entre parents sur ce qui va être dit aux enfants, et recommande d’être le plus factuel possible sur les raisons de cette séparation, « par exemple dire aux enfants que les parents ne sont plus amoureux et qu’ils ne vont donc plus habiter ensemble« . Et si la psychologue recommande l’honnêteté, elle estime que les raisons de la séparation, notamment en cas de tromperie, sont des histoires d’adultes et ne doivent pas être partagées avec les enfants dans tous les cas.

Concrètement, l’annonce doit être faite en fonction de l’âge de l’enfant : « Pour un enfant de moins de 6 ans, il va être important d’annoncer les changements à venir, particulièrement le fait qu’un des parents va quitter le domicile, tout en insistant sur le fait que cela ne changera rien à l’amour que lui portent ses parents« , explique-t-elle. « Les enfants d’âge élémentaire et les adolescents peuvent plus facilement comprendre la notion de séparation – sans pour autant l’accepter ! – donc il est important de prendre le temps de leur parler, dans un moment calme, et de leur permettre de poser des questions s’ils le souhaitent. »

Quand annoncer un divorce ou une séparation à ses enfants ?

Pour notre experte, l’annonce de la séparation doit intervenir quand les deux parents sont au clair avec la décision, afin d’éviter que celle-ci ne paraisse floue aux enfants. Dans le cas de tensions dans le couple, elle recommande de ne pas attendre trop longtemps pour annoncer la séparation car les enfants s’en rendent toujours compte. Enfin, il est essentiel d’annoncer la séparation en laissant un peu de temps entre celle-ci et le départ d’un des parents du domicile : « Annoncer coup sur coup la séparation, le départ d’un des deux parents et éventuellement la mise en place d’une garde alternée, cela fait trop pour un enfant, il faut donc lui laisser le temps – quelques jours a minima – pour intégrer la séparation avant d’envisager le départ. »

Bien accompagner son enfant lors d’une séparation

Une séparation est rarement facile, encore moins pour un enfant qui n’a rien choisi. « Les enfants peuvent passer par plusieurs émotions à l’annonce de la séparation de leurs parents, mais le plus souvent, ils peuvent exprimer de la tristesse et de la colère, notamment s’ils n’ont pas vu venir la séparation« , explique Laurie Eghissian. « En revanche, si les parents se disputaient souvent et/ou qu’il y avait de la violence, ils peuvent être soulagés que cela s’arrête, même s’ils ne vont pas forcément l’exprimer directement. »

Pour accompagner au mieux son enfant, il est important d’être à l’écoute s’il ou elle a des questions et de lui proposer des supports pour expliquer la situation, comme des livres sur le sujet. « On peut également lui proposer un soutien extérieur avec un.e psychologue pour qu’il ou elle se sente libre d’exprimer ses ressentis sans blesser ses parents« , indique notre experte, qui souligne qu’il est essentiel d’éviter de diaboliser l’autre parent, peu importe les raisons de la séparation, et qu’il ne faut pas forcer un enfant à parler s’il ou elle ne le souhaite pas (cela viendra en temps voulu… et peut-être pas avec vous).

devenir mère à 50 ans

lien vers l’article paru sur madame le figaro auquel j’ai participé, sur le devenir mère à 50 ans.

https://madame.lefigaro.fr/bien-etre/je-suis-devenue-mere-a-50-ans-les-gens-disaient-quand-il-aura-10-ans-tu-en-auras-60-20230214

 

Marche contre l’endométriose

Dimanche 13 mars: une marche contre l’endométriose est organisée à Paris pour faire connaître cette affection physique qui touche entre 10 et 15% des femmes en âge de procréer. Maladie qui entraine beaucoup de souffrance physique et psychologique.

Psychomotricienne petite enfance et périnatalité

Marie-Agnès Dussauze-Chami, psychomotricienne spécialisée en petite enfance et périnatalité propose de l’éveil psychomoteur, des massages bébé, des conseils en portage, des massages bien-être pour femme enceinte. Elle travaille en structures petite enfance, possède un cabinet à Colombes et se déplace au domicile dans le 92.

Place Maurice Chavany 92700 Colombes

06.60.37.91.12 / marie.agnes.psychomot@gmail.com