Mois : octobre 2024

phobies d’impulsion, pensées intrusives en postpartum

avoir des pensées violentes concernant son nouveau-né ou des images où on lui fait du mal interrogent et inquiètent les jeunes mères. Elles pensent ne pas être normal et se demandent ce qui leur arrivent. Ce phénomène est assez fréquent en postpartum et toucherait entre 50% et 80% des jeunes mamans mais c’est un sujet dont on parle peu et les parents qui le vivent ont peur d’être juger et n’osent pas toujours en parler.

les phobies d’impulsion, c’est la peur de faire du mal à son bébé (par ex: on passe devant la fenêtre et on voit l’image du bébé qui tombe par la fenêtre). les mamans qui ressentent cela ne passe pas à l’acte. Elles prennent conscience de la responsabilité de s’occuper d’un nouveau-né dépendant d’elles-mêmes, de devoir le protéger des dangers. Ces phobies et pensées s’estompent avec le temps, plus le bébé grandit. Dans certains cas, elles peuvent être liées à une dépression postnatale ou entraîner un trouble anxieux et des troubles obsessionnels compulsifs.

ne pas hésiter à en parler à des professionnels de santé en qui on a confiance et se faire accompagner si l’on constate que ces phobies et pensées prennent toute la place dans le quotidien.

15 octobre: journée de sensibilisation au deuil périnatal

Le 15 octobre est la journée de sensibilisation au deuil périnatal.

le deuil périnatal c’est le fait de perdre son bébé pendant la grossesse (grossesses arrêtées, IVG, IMG, mort foetale in utero), quelques heures, jours, mois après la naissance.

il est important d’en parler pour que ce ne soit pas un sujet tabou, d’accompagner les parents, les fratries et familles au sens large qui traversent cette épreuve.

des ressources existent, podcast, livres sur le sujet, association et groupe de parole de parents, psychologues formés à la prise en charge du deuil.

Première rentrée en primaire, au collège ou au lycée : pourquoi ces caps sont-ils si angoissants pour les parents ?

Pour les parents aussi, la rentrée scolaire peut être source de stress, qui plus est si l’enfant entame un nouveau cycle. Décryptage avec une psychologue.

Si l’automne n’arrive pas avant la fin septembre, pour beaucoup, ce mois est associé à la fin de l’été. Et pour cause : septembre est synonyme de rentrée scolaire pour des millions d’enfants. L’occasion de découvrir une nouvelle classe, un nouvel enseignant ou une nouvelle enseignante, et parfois de nouveaux camarades. Et pour certains enfants, la rentrée marque l’entrée dans un nouveau cycle, qu’il s’agisse de l’école élémentaire après la maternelle, du collège ou du lycée.

Ce cap est parfois angoissant pour l’enfant… mais aussi pour ses parents ! On a échangé à ce sujet avec Laurie Eghissian, psychologue clinicienne*, afin de comprendre ce qui peut nous angoisser et comment éviter de le faire sentir à notre enfant.

La rentrée scolaire, un motif d’angoisse pour les parents
Qu’on se le dise : ressentir du stress à l’approche de la rentrée scolaire quand on est parent, ça n’a rien d’anormal, et ce, même si ce n’est pas nous qui effectuons ce retour à l’école. « La rentrée scolaire peut être angoissante pour deux raisons principales. Si quand on était enfant, les rentrées étaient compliquées, on va avoir tendance à projeter ses propres angoisses sur notre enfant, même si lui/elle vit très bien la situation. Et dans le cas où l’enfant rencontre des difficultés à l’école, qu’elles soient scolaires, de comportement ou de relations sociales, on va appréhender la rentrée parce qu’elle signifie qu’on va de nouveau être confronté à ces difficultés après la parenthèse des vacances », explique Laurie Eghissian.

Ainsi, le fait que certains parents soient hyper angoissés à l’approche de la rentrée, tandis que d’autres vivent très bien la situation est avant tout lié à l’histoire personnelle et familiale de chacun, et à son rapport à la scolarité. « Un parent qui a aimé sa scolarité aura moins d’appréhensions et d’angoisses pour son enfant et sera en mesure de se rassurer. »

Première rentrée en primaire, au collège ou au lycée : des caps stressants
Le fait que l’enfant entre dans un nouveau cycle peut être une source d’angoisse pour les parents, même ceux qui ne sont pas d’ordinaire stressés par la rentrée : en effet, qui dit nouveau cycle dit nouvel établissement, ce qui implique généralement un changement de lieu qui peut entraîner des ajustements en termes de logistique (devoir laisser l’enfant prendre le bus quand on l’accompagnait à pied jusque-là ou avoir des enfants dans deux établissements alors qu’ils étaient dans le même par exemple).

Mais ce n’est pas tout : « L’enfant, puis l’adolescent, gagne en autonomie, et les parents ont petit à petit moins accès à ce qu’il se passe pour lui/elle, ce qui peut être frustrant et stressant, surtout quand on sait que l’enfant n’aime pas aller à l’école. » En effet, il est facile de s’imaginer le pire parce qu’on sait moins comment se passent les journées de l’enfant. Toutefois, Laurie Eghissian se veut rassurante : « Parfois, c’est l’inverse qui se produit : si la primaire a été difficile, l’entrée au collège peut permettre de rabattre les cartes et la situation peut être meilleure pour l’enfant. »

Rentrée scolaire : comment ne pas transmettre son angoisse et son stress à son enfant ?
Vous l’aurez compris, si le stress de la rentrée est commun, il faut éviter de le transmettre à son enfant, histoire de ne pas en faire un enfant stressé (ou hyper stressé s’il/elle l’était déjà). « Pour éviter de transmettre son angoisse, il est important de travailler dessus avec l’aide d’un professionnel type psychologue, sophrologue ou hypnothérapeute, afin de se sentir mieux soi-même », indique Laurie Eghissian.

Si on en ressent le besoin et que l’enfant est en âge de comprendre, on peut évidemment parler de ses angoisses avec lui/elle, mais la psychologue estime qu’il vaut mieux ne pas trop rentrer dans le détail. « Tout dépend de la situation. Si l’enfant montre des angoisses ou des difficultés, qu’elles soient d’ordre scolaire ou de harcèlement, on peut l’emmener chez un psychologue pour en discuter et l’aider à surmonter cela », conseille la psychologue. Elle ajoute que si l’on a soi-même vécu des problématiques similaires, on peut tout à fait le dire à son enfant, à condition d’apporter des solutions concrètes, par exemple en mettant des mots sur les peurs que l’on pouvait avoir et en expliquant ce que l’on faisait pour que ça aille mieux.

Mais si l’enfant ne montre pas d’angoisses particulières, la psychologue estime qu’il vaut mieux ne pas lui partager des nôtres pour ne pas lui créer de stress inutile. « On peut en revanche le/la mettre en garde sur certaines situations et lui assurer qu’il/elle peut venir nous en parler. Ainsi, si vous avez peur que votre enfant soit harcelé, ne lui dites pas « J’ai peur que tu sois harcelé.e », mais plutôt « Tu sais, à l’école on t’a parlé de harcèlement », expliquez-lui ce que c’est avec des mots qu’il/elle peut comprendre et rassurez-le « Si cela t’arrive ou arrives à un.e de tes ami.e.s, tu peux toujours venir m’en parler. »